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Le salon des livres de poche

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Le parrain de l'édition 2019 :
Jean-Christophe Rufin

Rufin 

© F. Mantovani / Gallimard

 

Écrivain, médecin et diplomate, Jean-Christophe Rufin est membre de l’Académie française. Engagé dans l’humanitaire à «  Médecins sans frontières », il a mené de nombreuses missions en Afrique, en Amérique Latine, dans les Balkans en Europe, avant de devenir président d’ « Action contre la faim » dont il est resté président d’honneur. Il est notamment l’auteur de Les Causes perdues, prix Interallié 1999, Rouge Brésil, prix Goncourt 2001, Globalia en 2006, Le Collier rouge en 2016 qui a été porté à l’écran ou, en 2019, Les Sept Mariages d’Edgar et Ludmilla. Il est auteur également de plusieurs essais. La plupart de ses ouvrages ont paru chez Gallimard et sont disponibles en poche en Folio. Sur le salon, il présentera sa nouveauté à paraître à la rentrée littéraire : Les Trois Femmes du Consul (Les Énigmes d’Aurel le Consul, vol. 2, Flammarion).

 

7 mariages           Zibeline         Check Point         Collier rouge         Rouge brésil

 

Selon Jean-Christophe Rufin, le livre de poche est un "art de lire" :

 

"Lorsque mon premier roman, intitulé « l’Abyssin » a été accepté par les éditions Gallimard, je me souviens d’avoir ressenti une émotion particulière : j’étais heureux d’être publié sous la célèbre couverture blanche de la NRF mais ma plus grande fierté était surtout de savoir que mon livre paraîtrait  peut-être en poche dans la collection Folio.
Et aujourd’hui, vingt ans plus tard, ce même roman continue sa carrière sous cette prestigieuse couverture.
Etre publié, c’est une satisfaction immédiate. Etre publié en poche, c’est connaître un autre plaisir : celui de la durée. C’est aussi élargir son public à tous ceux que le prix du livre grand format pénalise : les jeunes, les Français de l’étranger, les francophones vivant dans des pays moins développés.
Mais Lire en Poche n’est pas nécessairement un choix par défaut. Il y a une esthétique du poche, à laquelle je suis personnellement sensible. On peut même dire que le livre en format de poche participe d’un certain art de vivre et de lire. On transporte plus volontiers le livre de poche avec soi que le grand format. On lui montre moins d’égard ; on lui fait prendre plus de risques. Dans les librairies ou les salons du livre, il m’est arrivé de signer des poches rescapés de grandes aventures. Je me souviens de ce volume tout gondolé qui était tombé dans le Nil et avait séché au soleil sur le pont d’un bateau. Ou ce « Collier rouge » dont la couverture avait été dévorée par un chien. L’animal était présent à la rencontre. Il baissait le museau, un peu honteux de son forfait. Pour montrer qu’il était pardonné, c’est à lui que son maître m’a demandé de dédicacer le livre…" 

 

Retrouvez Jean-Christophe Rufin tout au long du salon sur de nombreuses animations à venir.