Le roman noir revisite les tueurs en série

Dans un roman noir à plusieurs voix (Lame sur les lèvres), Loïc Henry met en scène deux femmes (Zoé, une mannequin solitaire et Charlotte à l'orée de la quarantaine) et un homme (Alexis, ex-tireur d'élite en rupture de ban) que tout oppose a priori, et qui se retrouvent projetés sur le chemin d'un tueur en série, un assassin qui poignarde ses victimes et signe ses meurtres en passant sa lame sur leurs lèvres, poursuivi en vain par un lieutenant de la criminelle... Chez Antonin Varenne, dans L'Artiste, c'est l'inspecteur Heckmann, un flic médiatisé et a priori doué qui se heurte à une énigme de plus en plus tordue, celle d'un tueur dont la cruauté mâtinée d'esthétisme terrifie la capitale et le pousse à des mises en scène artistiques de plus en plus élaborées et violentes délivrant d'obscurs messages. Chacun à sa manière, ces deux auteurs détournent les codes du thriller à la mode « tueur en série », mettant l'accent sur la profondeur des personnages et leurs faces cachées.

Antonin Varenne, qui devait participer à ce débat, a dû annuler sa venue au salon.